La carne avale
toutes les cabales
mais on se moque
de ce qui s’étale
sur nos pébrocs
tant que dessous
on brasse trois sous
et puis c’est tout
alors on laisse
pousser la laisse
à notre cou
et sa majesté
tenir le bout
mais la terre pour y semer du blé dur
ou du lierre pour grimper le long des murs
la came isole
même la picole
quand on s’envole
beaucoup trop haut
beaucoup trop loin
et puis tout seul
on a sa gueule
et rien de plus
pour vivre heureux
que faudrait-il de moins
pour ne pas crever
seul dans son coin
mais la vie au creux des bras d’une inconnue
ou de la fille pour qui les jours continuent
pourquoi s’en faire
pourquoi l’enfer
même si le bout
de nos croquenots
a plus de trous
qu’un parigot
n’a de verrous
n’a de sanglots
on a la vie
on a le temps
une paire de mains
pour choisir son camp
ou poser nos chaussure de cloune ?
de trop grands pieds pour notre sol
on sait aujourd’hui qu’on ne peut pas vivre sur moon
la terre est un carnaval de camisoles
dimanche 26 décembre 2010
Les orangers
Avec la rue pour charpente nous avions de quoi mourir
Dans ces rues que l’on arpente quand le ciel vient à rougir
Voilà qu’à l’ombre sinistre d’un quartier en ruine
Entre les persiennes opalines s’offre une maison orpheline
Dans les cris de joie si la chaleur s’en mêle
Mais le plus souvent du sang dedans nos veines
Ca ne suffit pas
A coup de pinceau dans les murs une porte s’est ouverte
Et au milieu des ordures nos corps sont restés inertes
Là, auprès des orangers derrière les vitres cassées
Ici une lézarde est un trait, la mansarde un Monet
Dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
Mais le plus souvent de la bière dans les veines
Ca ne suffit pas
Autour des rires de fou, quand l’argent change de sacoche
Un couteau et un corps au bout si les doigts se trompent de poche
Drapé d’un silence pesant quand viennent les besoins pressants
Dans un recoin on se terre crispé sur une barre de fer
Dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
Mais le plus souvent de l’acide dans les veines
Ça ne suffit pas
Ici cela n’a rien d’étrange quand les journées changent de sens
C’est dans le giron de la nuit que la vie pose ses semences
Et sous la flamme des bougies, se cachait un miracle
Alors les traits de nos esprits firent des murettes un spectacle
Dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
Mais le plus souvent de la peinture sur nos peines
Ça ne suffit pas
Sous la trace d’un burin on a peint la lanterne rouge
Des orangers et des Monet jusqu'à ce que plus rien ne bouge
Et puis chacun son sang mais le cœur unanime
Nous avons mit du vent entre nous et l’orpheline
dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
et le plus souvent du sang dedans nos veines
on ne s’en fait plus
Dans ces rues que l’on arpente quand le ciel vient à rougir
Voilà qu’à l’ombre sinistre d’un quartier en ruine
Entre les persiennes opalines s’offre une maison orpheline
Dans les cris de joie si la chaleur s’en mêle
Mais le plus souvent du sang dedans nos veines
Ca ne suffit pas
A coup de pinceau dans les murs une porte s’est ouverte
Et au milieu des ordures nos corps sont restés inertes
Là, auprès des orangers derrière les vitres cassées
Ici une lézarde est un trait, la mansarde un Monet
Dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
Mais le plus souvent de la bière dans les veines
Ca ne suffit pas
Autour des rires de fou, quand l’argent change de sacoche
Un couteau et un corps au bout si les doigts se trompent de poche
Drapé d’un silence pesant quand viennent les besoins pressants
Dans un recoin on se terre crispé sur une barre de fer
Dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
Mais le plus souvent de l’acide dans les veines
Ça ne suffit pas
Ici cela n’a rien d’étrange quand les journées changent de sens
C’est dans le giron de la nuit que la vie pose ses semences
Et sous la flamme des bougies, se cachait un miracle
Alors les traits de nos esprits firent des murettes un spectacle
Dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
Mais le plus souvent de la peinture sur nos peines
Ça ne suffit pas
Sous la trace d’un burin on a peint la lanterne rouge
Des orangers et des Monet jusqu'à ce que plus rien ne bouge
Et puis chacun son sang mais le cœur unanime
Nous avons mit du vent entre nous et l’orpheline
dans les cris de joie si l’ivresse s’en mêle
et le plus souvent du sang dedans nos veines
on ne s’en fait plus
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