lundi 5 avril 2010

Monsieur!

Sitôt que s'entrevoit
l'éventualité que
peut-être il se pourrait
que l'on déverse
dans des oreilles diverses
quelques idées conçues
par des mœurs incongrues
se posent sur nos lèvres
des hordes de corbeaux
prêts à lécher nos mots
en pieuses convenances
allons ne bousculons pas l'existence

vous me broyez les couilles, monsieur

l'éternelle redondance
des vomissures lyriques
ne laisse que peu de chance
d'émoustiller les commissures
de mon faciès
si je ne recherche pas
dans les jupes de cet air
les hurlements de liesse
des grands folliculaires
j'en arrive à plier de l'échine
afin de me satisfaire des sacrosaintes routines
voilà qu'à grand coup de pied dans le train
vous me ramenez du couplet au refrain

vous me broyez les couilles monsieur

peut être ma chanson
manque-t-elle d'aphorismes
que le maître étalon
pardonne mon cynisme
si mes vers sont casse-gueule
et exempts de rengaines
la prose que je dégueule
ne plantera pas de graine
voilà pourquoi je vomis cet air
il est j'espère dans la veine populaire
voici mon refrain il n'est pas bien méchant
dans le droit chemin je rentre finalement

vous me broyez les couilles monsieur

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