lundi 5 avril 2010

De sel et de cannelle

Qu’il en faut du temps pour qu’une nuit s’allume
Et devienne au matin quand les nuages s’écument
Un drap que l’on soulève pour que la chair exhume
Les absences en volutes que le feu consume
Et toi beauté fille de l’inconnu
Voilà que tu t’es posée et que tu t’es mise nue
Pour me raconter les contes de la vue
Du goût et du toucher une fois le jour venu
De toutes ces vallées de sel et de cannelle
Ornées de tétons de lèvres et de prunelles
(Parcouru de frissons dressant aux vents charnels)
Des vagues dans les lagons chavirons à l’appel
De ces lutins d’Irlande cachant sous la mousse
Les trésors de la lande au creux des toisons rousses
Des émeraudes si douces qu’elles se veulent en amande
Une amante si rousse que j’en redemande

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