lundi 14 juin 2010

Parade des noctambules

Sous la lueur qui s’étiole
Encore une heure à attendre
Juste une goutte de cette fiole
Pour comprendre

Et si les murs nous mentent
Ce n’est que le prix du rêve
Qui s’accroche et serpente
Nous enlève

Le torrent de nos veines
S’emplit d’une ivresse
Si nouvelle si soudaine
Qu’elle nous blesse

Et les yeux du sorcier
Sortent enfin de la terre
Dans un chaos familier
Des enfers

Alors apparaît
Le conquérant fantôme
De lumière animal
Sur le trône

Sous nos côtes
Sommeille le roi
Il a deux têtes
Il n’en a pas

S’emplit le monde de différence
Je me regarde sans pareil
Il n’y a aucune ressemblance
Je m’émerveille

Je suis le mouton à cinq pattes
Je suis le fils à dieu le père
Je suis l’amour qui éclate
La gueule à Lucifer

S’ouvrent les mers des cinq couleurs
Pour laisser passer le destin
Le peuple du rêve rit et meurs
Mais ne s’éteint

Baigné de lumière ancestrale
Je rejoins mes contemporains
Suant dans un désert mental
Levant le poing

Et je me perds sciemment
Dans cette révolte imaginaire
Les voies grondent d’un seul tenant

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